dimanche 23 avril 2017

Aujourd'hui le sureffectif au lycées, demain dans le supérieur !



Les parents d'élèves des Bourdonnières répètent que si des constructions et agrandissements d’établissements ont été réalisés - des fois dans l’urgence, et de façon insuffisante - dans les établissements (écoles, collèges, lycées) de l’académie, ce n'est pas le cas du supérieur. Presque rien n’a été entrepris pour l’enseignement supérieur de l’académie (BTS, écoles, IUT & Université), si ce n’est dans le privé. Les moyens manquent cruellement.

Cela conduit et conduira à toujours plus de sélections dans les formations sélectives, à un sureffectif déplorable au niveau de l’université (FAC), ou à des alternatives onéreuses dans le privé, dans d’autres villes, voir d’autres pays …
Notre jeunesse mérite mieux !

Revoir le documentaire d'ARTE la valeur du savoir http://info.arte.tv/fr/la-valeur-du-savoir

Nous reproduisons ici un article d'avril 2017 du monde qui traite de ce sujet préoccupant, ainsi que l'article de Ouest France sur l'inquiétude particulière pour l'Académie de Nantes :

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Enseignement supérieur : 350 000 étudiants de plus d’ici à 2025

L’équivalent d’une dizaine d’universités supplémentaires pourrait être nécessaire pour les accueillir.


Les chiffres sont vertigineux. L’enseignement supérieur pourrait compter 350 000 étudiants de plus d’ici à 2025, d’après les dernières projections publiées par le ministère de l’éducation nationale, vendredi 7 avril. Si les tendances actuelles en termes d’orientation, de poursuite d’études et de démographie se prolongent, ils seraient ainsi 2,9 millions d’étudiants dans huit ans.

Les universités seraient les premières concernées. Elles gagneraient ainsi 238 000 inscriptions supplémentaires entre 2015 et 2025 (un chiffre qui comprend les doubles inscriptions en classe préparatoire et à l’université, désormais obligatoires pour tout élève inscrit en prépa). Ce qui représente l’équivalent de plus d’une dizaine d’universités de taille moyenne en plus.
Cette évolution s’explique principalement par le dynamisme démographique qui se fait sentir dans l’enseignement supérieur depuis au moins trois ans, avec 30 000 à 40 000 étudiants de plus chaque année simplement à l’université. Les établissements se retrouvent de plus en plus démunis pour répondre à cet afflux, avec une subvention de l’Etat qui ne progresse pas – hormis en 2017 – et en parallèle des charges qui augmentent. D’importants pics sont pourtant encore à venir, dès la rentrée 2017, puis en 2018 et également en 2024, en raison des nombreuses naissances comptées en 2000, 2001 et 2006.

Les filières en sciencessport et économie en tête

Le niveau licence serait celui soumis à la plus forte poussée : le nombre d’étudiants atteindrait ainsi plus d’un million en 2025, d’après cette projection, contre 860 000 étudiants en 2015 (doubles inscriptions comprises). Tous les domaines universitaires seront concernés, mais certains plus particulièrement : si le droit et la santé verront leurs effectifs croître de seulement 7 % à 9 % en dix ans en licence, les sciences et les Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) feraient, elles, un bond de près de 30 %, les sciences économiques et l’AES (administration économique et sociale) de 22 %, et les lettres et sciences humaines, de 15 %.
Du côté des autres grandes filières de l’enseignement supérieur, les formations d’ingénieurs (non universitaires) connaîtraient l’augmentation la plus forte, avec environ 22 000 étudiants de plus en dix ans (+ 20,1 %). Les IUT verraient leurs effectifs progresser de près de 13 000 étudiants (+ 10,7 %), les classes préparatoires aux grandes écoles de 8 000 étudiants (+ 9,6 %) et les sections de techniciens supérieurs (STS) de 18 000 (+ 6,8 %). Enfin, pour l’ensemble des formations de type « écoles de commerce, d’art, d’architecture, de notariat, facultés privées, écoles paramédicales et sociales… », l’évolution pourrait être de 63 000 étudiants supplémentaires d’ici à 2025 (+ 13,6 %).

Des inconnues importantes

Des projections à prendre cependant avec précaution : comme le précise l’auteur de la note ministérielle, « ce scénario suppose que l’environnement législatif reste le même sur l’ensemble de la période, à savoir qu’aucune nouvelle réforme n’affecte les lycées, les établissements d’enseignement supérieur ou les différents cursus d’études ». Or l’hypothèse de stabilité paraît peu probable. Plusieurs candidats à l’élection présidentielle, comme Emmanuel Macron, François Fillon et Marine Le Pen, ont promis de mettre en place une forme de sélection à l’entrée de licence.


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/campus/article/2017/04/11/enseignement-superieur-350-000-etudiants-de-plus-d-ici-a-2025_5109537_4401467.html#V9v1VfDfqmQvq4vh.99




Article Ouest-France 6-9-2015
Article Ouest-France 6-9-2015  Université de Nantes


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